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Les articles Baskets Aux Pieds

Nos intervenants #4 : Sylvie Janssens

Sylvie, intervenante à Bordeaux parle de Baskets aux Pieds à cœur ouvert

Logo Baskets aux Pieds, organisation à but non lucratif qui accompagne et soulage le quotidien des enfants hospitalisés
Nos intervenants #4 : Sylvie Janssens

En ces mois de fraîcheur qui s'annoncent et dans lesquels il nous est offert de rester bien au chaud, nous avons choisi de nous inviter dans vos lectures, vos instants thé... ou café !

Comment ? En vous présentant celles et ceux sans qui Baskets aux pieds ne serait pas l’association que vous connaissez aujourd’hui. Celles et ceux sans qui les enfants ne pourraient pas être accompagnés ainsi dans leur maladie. Et enfin, celles et ceux sans qui vous ne liriez pas ces quelques lignes.

Mais... de qui parle-t-on ? Et bien de ces Femmes et de ces Hommes engagés, qui se rendent régulièrement dans les services d'hémato-oncologie pédiatriques des hôpitaux de France.

De ces Femmes et de ces Hommes allant à la rencontre des soignants, des familles, mais aussi et surtout, des enfants. Accompagner, soulager, réconforter, motiver, consoler... ne sont autres que leurs mots d'ordre, leurs cris de guerre !

Ces Hommes et ces Femmes sont aux nombres de 18 et ce sont nos intervenant(e)s hospitalier(ère)s, ou plutôt, nos pépites, nos précieux et une partie de notre grande famille solidaire !

Après Adrien, Laurie et Grégory, poursuivons l'aventure à leur rencontre ! Cette semaine, on vous embarque en Nouvelle Aquitaine, à la rencontre de Sylvie, intervenante hospitalière au CHU de Bordeaux.

Bonjour Sylvie. Pour commencer, pourrais-tu te présenter à nos lecteurs :

Hello, je m’appelle Sylvie Janssens, j’ai 58 ans, un enfant et un mari super chouette ! Je suis retraitée militaire depuis maintenant 8 ans et le temps qui m'est offert (et que j'ai mérité), me permet d'intervenir depuis plus d'un an avec BAP, au CHU de Bordeaux.

Dans la vie, tu carbures à quoi ?

Mon carburant ? Le rhum arrangé !

Plus sérieusement, j’aime la vie, j’aime me lever tous les matins et me dire que tout va bien. Pourtant, j’ai mes petits bobos, mes petits tracas comme tout le monde, mais je fais avec et j’avance avec un réservoir d’énergie et d’engagement rempli au maximum.

J’adore le sport et particulièrement la course à pied. J’aime me lancer des défis comme j’ai pu le faire encore l’année dernière avec cette traversée de ma belle région en courant. Et dire que les médecins m’avaient fait entendre que je ne pourrais plus courir à cause de mes 4 prothèses cervicales !!! C'était mal me connaître, ce n’est pas ça qui allait m’arrêter...

Comment as-tu connu Baskets aux pieds ?

J’ai connu l’association grâce à une amie de Nancy. Je me suis donc abonnée sur les réseaux BAP, puis j’ai commencé à regarder la vie de l’association, son engagement, les interactions entre les différents acteurs. J’ai perçu ses valeurs, très proches des miennes.

Au début, je me suis inscrite sur le groupe facebook des sportifs solidaires de BAP et je me suis mise à partager mes sorties course à pied et autres passions avec les membres du groupe. Et la satisfaction fut immédiate, je ne courais plus pour moi, mais aussi pour les enfants.

Puis un jour, j’ai eu envie et besoin d’aller plus loin. J’ai pris le téléphone et j’ai contacté Antoine pour en savoir plus sur cette association qui m’intriguait et me passionnait. Nous avons échangé et j’ai compris très vite que mon engagement devait évoluer, devenir plus fort, plus intense. Et comme il y avait ce projet d'ouverture d'antenne BAP sur Bordeaux, j’ai su que c’était pour moi. Je n’étais plus une simple sportive, je devenais intervenante hospitalière.

Comment t’es venue cette envie d’être intervenante, pourquoi as-tu voulu aller au contact des soignants et des enfants ?

Dans la vie, il faut aller de l'avant, il faut parfois oublier qui l'on est, ce que l'on a et surtout, nos petits problèmes. Il faut savoir se booster et avancer autrement. Ne rien lâcher, c'est ainsi qu'on parvient à rebondir.  

Personnellement, j'ai la chance de "re"courir alors que, "soi-disant", je ne le pouvais plus. J’ai donc toujours gardé cet exemple en tête et naturellement, j'ai eu envie d'enfoncer de nouvelles portes, d’aller plus loin en m'engageant auprès des enfants.

C'est une chance de courir, de voyager librement et en pleine nature. Alors le partage de cette passion avec les enfants est devenu essentiel pour moi. Plus question d'être égoïste dans ma pratique !

Qu’est ce qui te pousse à accompagner ainsi les enfants en hémato-oncologie (cancérologie) ?

Mon petit frère est décédé à l’âge de 3 ans d’une leucémie. J'ai donc vécu ce que vivent de nombreuses familles encore aujourd'hui... et j’avais besoin de me confronter à la maladie pour comprendre le chagrin enduré. J'avais besoin également de rendre hommage au courage de ma maman et d'offrir une suite logique à notre histoire, c'est ainsi que je me suis engagée chez BAP... Certains y verront peut-être un besoin introspectif...! Cela me permet chaque jour d'avancer, avec les enfants et dans l'optique simple de les aider. C'est plutôt chouette ? Et puis, cela me permet de mettre des mots sur le passé et de mieux comprendre aujourd'hui ce que les familles et les enfants endurent...

Quel est ton plus gros souvenir d'intervention, ton plus gros moment fort avec l'association ?

Mon moment le plus fort ? Pas simple comme question, il y en a tellement...

Peut-être un souvenir plus qu'un autre, au tout début, lors de ma formation. Je me souviens d'une petite fille qui devait avoir 5 ans à peine, elle avait une robe très colorée qui reflétait son sourire et son énergie positive ! Les couleurs étaient partout dans la chambre et dans ses yeux, c'était beau à voir... Elle a adhéré tout de suite au concept de BAP, c’était magique, elle semblait si heureuse et tellement apaisée. C'est à ce moment là que j’ai eu la preuve, en direct, de tous les bienfaits de notre action. C’était beau.


Photo de Sylvie, qui tient un masque de réalité virtuelle sur les yeux d'une enfant


Avant de nous quitter Sylvie, on aimerait te laisser la plume ou plutôt, les touches du clavier pour clôturer cet échange.

Là non plus ce n'est pas simple… Alors je dirais peut-être que "les yeux sont inutiles si le cœur est aveugle ».

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