Un duo de choc pour "des étoiles, plein les yeux !"
Dernière mise à jour : 23 août 2020
Pourtant amoureux du style manuscrit, avec le temps, je commence à aimer le clavier sur lequel je vous écris très souvent. Quant à l'écran sur lequel j'ai la chance de pouvoir vous lire, celui-ci, ça fait longtemps qu'il a conquis mon coeur.
Chacun de vos mots y résonnent avec amour, bienveillance et générosité. C'est toujours un plaisir de vous découvrir ainsi, car la force des mots déposés par le bout de vos doigts est puissante et révélatrice de beaucoup.
Pour certains, vous êtes timides et réservés, pour d'autres, vous êtes plutôt assez fous et déterminés. Mais ce qui fait le charme de ces rencontres 2.0 (on se calme...), c'est la motivation avec laquelle vous venez à nous. Elle est belle, puissante et pleine de volonté. Ce sont les ingrédients parfaits à la réalisation d'un projet sportif et solidaire.
Alors quand je me plonge dans vos écrits, ça s'apparente à Maïté qui autrefois faisait le tour des ingrédients présents sur le plan de travail avant de commencer à cuisiner. Une fois que tout y est rassemblé, je partage avec Laure avant de vous répondre et d'engager ensemble une belle action au profit des enfants.
C'est l'histoire d'ailleurs qui nous lie avec Mathieu et Vincent. Il aura suffi qu'ils expriment tous deux le souhait de courir pour quelque chose de plus fort que l'effort, pour que je réplique avec BAP et l'engagement que nous prenons auprès de chaque sportif souhaitant nous représenter au travers de son défi.
Dans l'esprit de partager au mieux leur aventure, j'ai souhaité qu'ils se présentent à vous en "quelques lignes".
Mathieu :
Bonjour, moi c’est Mathieu, 29 ans, originaire de Périgueux en Dordogne, entrepreneur à Paris et traileur amateur.
Né à Saint-Nazaire, d’une maman néerlandaise (qui m’a transmis sa passion pour le voyage et la cuisine) et d’un papa d’origine bretonne (de qui je tiens l’amour pour l’océan), j’ai vécu une dizaine d’année sur l’île de Ré avant de déménager dans le Périgord. Après mon Bac, je débute mon cursus d’études supérieures à l’IUT de Perigueux en septembre 2009, où je rencontre Vincent. Il aime le sport, la bière, les gens et il est efficace quand il faut avoir des bonnes notes, le courant passe tout de suite très bien ! Après deux très belles années, je rejoins l’école de commerce de Montpellier (Montpellier Business School) où j’ai l’occasion de partir étudier un an au Pérou en 2012 - premier coup de cœur « montagne » à Cuzco et amoureux de la culture sud américaine, je reviens en France, à mon grand désarroi, pour finir mon cursus. De retour en France, je découvre le trail en 2016, grâce à Vincent (nous n’avons jamais perdu contact malgré les kilomètres qui nous séparaient) et un autre très bon ami , Olivier. Moi qui ne comprenait pas l’intérêt de courir alors qu’il n’y avait pas de ballons de basket, j’ai eu une sorte de déclic lorsque j’ai participé au 23km du Mont Blanc (en réalité c’est plutôt 26km...) en juin 2017. L’ambiance et les paysages resteront gravés comme la ligne de départ de ma modeste carrière trail et de mon amour pour la montagne et les activités “outdoor”. Après 5 années à Paris, je décide de partir en Australie, à Sydney en mars 2018, où la culture sport / bien vivre m’a énormément plu. J’en ai profité pour m’améliorer en surf, découvrir la plongée (notamment en apnée) et me tester sur route (semi marathon et marathon de Sydney). Pays relativement plat, j’ai passé beaucoup de temps dans les “montagnes” voisines, les Blue Mountains où j’ai participé au 22km (2018) puis au 50km (2019) de l’Ultra Trail Australia. Ayant toujours été impressionné par mes 2 copains qui avalaient les courses longues distances, le fait de finir un 50km sans suivre un gros programme d’entraînement était pour moi un signe qu’il était possible de me rapprocher de leur niveau, voir d’aller les titiller en course. Objectif de l’année 2020 : faire fondre leur avance comme neige au soleil avec comme programme Trail du Ventoux (46km), Maxi Race à Annecy (40km), High Trail Vanoise en duo avec Vincent (75km), SkyRhune (21km) et Ultra Pirineu (94km) Réalité de l’année 2020 : COVID-19 ou coronavirus pour les intimes... Forcément triste des annulations de courses, Vincent sort de son chapeau une proposition encore plus alléchante que celle d’enfiler un dossard dans un endroit magnifique : Courir à travers les plus beaux sites des Pyrénées que je rêve de découvrir (Gavarnie, Neouvielle, Pic du Midi etc.) pour l’association Baskets aux pieds qui fait voyager les enfants gravement malades via la réalité virtuelle et notamment les images de notre traversée. Amoureux de la nature, enfant de l’océan, récent admirateur de montagnes, déjà impliqué dans des organisations se battant pour la préservation des régions et espèces menacées (WWF, Surfrider) et co-fondateur de Greengo (qui promeut le voyage en France respectueux de l’environnement), j’ai toujours voulu échanger avec les plus jeunes sur ces sujets. Quel privilège de pouvoir partager cela avec des enfants malades et d’être leurs jambes et leurs yeux pendant une vingtaine d’heures. Le nom du projet est tout trouvé : Des étoiles plein les yeux ! Celles que nous auront en passant par le Pic du Midi de Bigorre en pleine nuit et celles qu’auront les enfants malades, nous l’espérons, en découvrant la magie et la grandeur des Pyrénées en s’évadant quelques instants avec nous. Le format : 115km / 6000 D+... ça va piquer...
Vincent :
Bonjour, moi c'est Vincent, Périgourdin de 29 ans vivant toujours sur mes terres natales. J’ai rencontré ma femme Marine il y a cinq ans et nous sommes mariés depuis un an. J’ai grandi à Périgueux et j’y suis resté jusqu’à mes 20 ans, en suivant un parcours assez classique. Petit, c’est-à-dire entre 6 et 9 ans, j’ai pratiqué différents sports : gymnastique, football et j’ai aussi appris à skier pendant nos vacances d’hiver.
A 9 ans, je suis allé voir mon père participer à un tournoi de handball loisir. Cela m’a plu et je me suis inscrit dans un club. J’ai joué au hand pendant 11 ans, avec des sélections en équipe départementale et régionale entre 13 et 15 ans, puis une année en championnat de France avec mon club (le plus haut niveau en jeunes) à l’âge de 17 ans.
Après le lycée, j’ai suivi d’un DUT dans le commerce, toujours à Périgueux. C’est d’ailleurs durant ce DUT que nous nous sommes rencontrés avec Mathieu, mais à cette époque-là nos centres d’intérêt communs étaient plutôt liés à la fête qu’à la pratique du trail. Je connaissais cette discipline car mon oncle et ma tante la pratiquaient (ils ont fait la CCC ensemble en 2010 et 2011, assistés par mes parents) mais j’étais à des années lumière de me dire que je ferais la même chose plus tard car je ne voyais pas où était l’intérêt de courir s’il n’y avait pas de ballon. A ce moment-là, on était en 2010-2011 et je jouais toujours au hand. Par la suite, je suis parti sur Bordeaux pour poursuivre mes études dans le commerce et j’y suis resté trois ans, jusqu’à mes 23 ans. En arrivant là-bas, j’ai arrêté de jouer au hand et je me suis mis à arbitrer. Cela me permettait de m’aider à financer ma vie d’étudiant tout en gardant un pied dans ce sport. En parallèle, je jouais au rugby dans un petit club de la banlieue bordelaise, au plus bas niveau, juste pour m’amuser. Mais je n’arrivais pas vraiment à retrouver l’ambiance que j’avais eu en jouant au hand pendant 11 ans avec les mêmes copains, donc j’ai arrêté au bout de deux ans.
Et comme je voulais quand même faire du sport et rester actif, je me suis mis à courir. J’avais déjà mis quelques dossards auparavant, notamment à l’époque où je jouais justement au hand et que je n’aimais pas forcément courir, mais c’était histoire de partager un moment en famille et cela avait été très occasionnel. Puis petit à petit, j’ai commencé à vraiment aimer ça et je me suis inscrit sur un combiné de 2 x 22km, le samedi en nocturne puis le dimanche matin. C’était un trail hivernal à Grand Brassac, pas loin de chez moi, qui n’existe malheureusement plus aujourd’hui mais qui a connu un grand succès. Je me suis régalé, je l’ai fini sans avoir trop souffert, et ça a été le déclic.
On était en 2014 et j’étais donc, toujours sur Bordeaux, dans ma dernière année d’études. Cette même année, j’ai aussi fait mon premier marathon trail dans l’Aubrac, le Marathon des Burons. Une fois mon Master 2 en poche, je suis parti sur Tarbes pour travailler en tant que responsable de rayon chez Decathlon. J’y ai passé un an et demi, exceptionnel au niveau sportif, avec du trail et du ski à volonté. En 2015, j’ai couru le 80km du GRP (il y en a eu plein d’autres, mais c’était le gros objectif de l’année qui, en plus, m’a vraiment rendu accroc aux Hautes-Pyrénées). C’est aussi cette année-là que j’ai rencontré Marine, et que j’ai pris conscience que mon rythme professionnel serait difficilement compatible avec une vie de famille.
Du coup, en juin 2016, j’ai quitté l’entreprise et j’ai proposé à Marine de partir un an en Nouvelle Zélande, avec un sac sur le dos. Avant de partir, en février, j’ai partagé un 24h en équipe avec deux collègues de travail qui étaient aussi des amis. Cela se passait toujours à Grand Brassac, là où mon premier « vrai » trail avait eu lieu. Pour la Nouvelle-Zélande, je ne vais pas rentrer dans le détail de cette expérience car je pourrais écrire un livre, mais nous avons passé une année fabuleuse. Nous avons rencontrés des gens exceptionnels, vécus des expériences professionnelles hors du commun et nous en avons pris plein les yeux. Le pays est magnifique, ultra diversifié, du régal. J’ai eu la chance de pouvoir courir le 50km du Tarawera Marathon qui a lieu en novembre (contrairement au Tarawera Ultramarathon qui est en février), génial. Nous avons aussi pu partir trois semaines aux Fidji, en allant au coeur des îles à la rencontre des populations locales, c’était top.
Nous sommes rentrés en juin 2017. Je me suis réaligné sur le GRP en août 2017, sur le Pyrénées Tour Trail dont c’était la première édition (13km 800+ en nocturne le mercredi, 25km 1500+ le jeudi matin, enchaîné avec un KV le jeudi aprem, 34km 2900+ le vendredi, et 44km 2400+ le samedi). Encore une fois, le GRP fidèle à lui-même, superbe course, mais enchaînement très difficile.Marine a trouvé du travail sur Périgueux en janvier 2018. Coïncidence car nous ne cherchions pas du tout à revenir dans la ville dont je suis originaire (elle est toulousaine). En juillet de la même année, j’ai couru le 75km 5300+ du Grand Trail de la Vallée d’Ossau.
Au niveau professionnel, j’ai décidé de me reconvertir et je suis retourné à l’école en apprentissage, pour passer un CAP de peintre. J’ai obtenu mon diplôme en juin 2019. Ce même mois, j’ai couru la Traversée de la Vallée Verte / Sancy - Puy de Dôme, 125km 4600+ en aller-retour. Cette course m’a vraiment conforté dans l’idée que je m’éclatais sur les formats longs. Je me suis installé à mon compte le 1er août 2019, deux jours avant de me marier. Depuis, je travaille seul, j’aime ce que je fais au quotidien et je ne regrette en rien mon choix de reconversion, bien au contraire. J’arrive à concilier vie professionnelle, vie privée, et vie sportive bien plus simplement qu’auparavant.
J’ai fait le 72km du Trail des Hospitaliers avec mon oncle, pour ses 60 ans, en octobre 2019. 13h de course partagées ensemble, alors que je le prenais pour un fou 9 ans auparavant… Début 2020, je me suis aligné sur un 64km en duo avec Mathieu qui était de retour d’Australie depuis quelques mois et qui avait développé sa pratique du trail. Nous sommes ensuite partis faire le 46km du Ventoux juste avant que le Covid fasse des siennes…
Nous devions faire le High Trail Vanoise en duo mais, suite à cette énième annulation, nous avons décidé de nous lancer ce défi de traverser une partie des Hautes-Pyrénées, soit 115km et 6200+, en passant par des endroits qui me tiennent à coeur, et que je souhaite lui faire découvrir.
Ils partiront donc tous les deux le 26 Septembre, pour une traversée de 115km et 6200 D+ au coeur des Hautes-Pyrénées. Une balade engagée, sauvage et partagée, qui n'a pas trainé à faire écho jusque du coté de l'association Bagnéraise "Qu'ei Atau" et de son président Christophe Herbas. (qui vient tout juste de boucler son défi solidaire au profit de BAP).
Hier soir au téléphone, Christophe me dit : "C'est génial, l'aventure continue et en Septembre, je serai sur pieds avec une SkyRhune dans le nez, parfait pour les accompagner un poil, enfin, s'ils veulent..."
La réponse leur appartient mais il me semble qu'ils étaient plutôt assez ouverts quand nous en avons parlé. Alors, toi qui lit ces quelques lignes, si le coeur t'en dit, chausse tes baskets fin Septembre et rejoins-les sur le sentiers des Hautes-Pyrénées !
Balade, motivation et engagement => cliquez ICI


